Il est des domaines où être accompagné est une évidence: pour ne pas se blesser, pour obtenir les résultats escomptés, pour progresser, pour respecter des échéances (compétitions), pour être meilleur que les concurrents sur la ligne de départ. Je pense bien sûr au coach sportif.

Ca paraît assez évident à monsieur tout le monde, qu’une Laure Manaudou ou qu’un Teddy Riner a un entraîneur et que probablement, ils n’auraient pas excellé à un tel niveau en comptant uniquement sur leur bonne étoile et un travail erratique en fonction de leurs envies du moment.

On a tous besoin d’un coach!

Et pourtant, dans l’entrepreneuriat, il y a encore une large part de chefs d’entreprises qui sont persuadés de pouvoir s’aligner sur la ligne de départ, au top, en comptant sur leur seul jugement (on est pas loin du métallo égocentrique là) et qualités. Bref, comme s’ils disposaient de la science infuse, contrairement au commun des mortels comme vous et moi qui sommes obligés d’apprendre, d’écouter les plus expérimentés et de se remettre en question… deux salles, deux ambiances. Ceux-là, vous les entendrez critiquer régulièrement, voire se moquer des mentors que vous aurez choisi ou dénigrer votre coach pour peu qu’ils aient entendu un bribe de conversation. Peu importe, c’est à la fin du concert qu’on paye l’orchestre, hein… Car en vrai, nous sommes tous logés à la même enseigne: se contraindre à une performance régulière, une assiduité dans l’effort et à progresser vers l’excellence par las seule force de notre mental, c’est peine perdue (sorry, but not sorry: vous êtes humain).

Même des « motivations coach », des personnes excellentes dans leurs domaines se font eux-mêmes coacher, accompagner. Même Sudehy et Mickael Guacide que j’ai eu l’immense bonheur d’aller écouter lors d’une conférence il y a 15 jours en Martinique (hyper rare sur l’île des événements comme ça… gratitude!). Ils le disent du bout des lèvres quand on leur pose la question, j’imagine que ce n’est pas facile à admettre pour un motivation speaker qu’il peut lui aussi avoir besoin d’être poussé, d’avoir un regard extérieur, pourtant, je trouve ça hyper sain et très sincère de leur part de l’avoir dit, car finalement peu importe notre niveau, où nous en sommes sur notre parcours, nous avons besoin d’un coup de pouce à certains moments pour passer à l’étape suivante. D’une étincelle.

Conférence « Eclosion » à Madiana- Mickael Guacide & SudehySudehy et guacide, conference Madiana

 

La métaphore du briquet: rallumer la flamme

D’ailleurs, j’ai adoré la métaphore de Sudehy, celle du briquet, je vous raconte:

Sudehy sort un briquet et une bouteille d’eau. Il nous prévient, nous l’assemblée, d’être bien attentif, car ça va aller très vite… mais quel est ce numéro? Va-t-il faire un tour de magie? La flamme du briquet brille fièrement et tout à coup, splash, Sudehy renverse une bonne rasade d’eau dessus. Whaaaatttt?!!!!

Mais qu’est-ce qui lui prend de bousiller un briquet? Il est foutu! Je suis choquée. Il tente de le rallumer, mais évidemment c’est peine perdue.

Ce qui vient de se passer, c’est un peu comme nous dans la vie, on brille, toute flamme dehors, et paf, la vie, on se prend une baffe, un événement nous tombe dessus, on s’éteint. On n’a plus qu’à aller pleurer sous les draps avec un paquet de bonbon en se répétant que notre vie est fichue. Comment rallumer notre petite flamme?

Sudehy sort un deuxième briquet. Je me dis qu’il est bien gentil, mais que ça n’enlèvera rien au fait qu’il a tué le premier! Celui-ci fonctionne, évidemment, il n’a pas été noyé lui. Il l’approche du premier briquet et…. Rien ne se passe. Ca tomba à l’eau c’est le cas de le dire. Ahaha! Ca c’est les aléas d’une conférence live. Sans se départir de sa bonne humeur, il en profite pour glisser, bon joueur, que comme on peut le voir, ça ne marche pas forcément du premier coup, il faut persévérer dans la vie!

Il réitère la manipulation, allume le deuxième briquet et l’approche du premier. Dans la salle, on retient notre souffle comme si le moindre soupir pouvait faire capoter la démonstration. Et là, le premier briquet retrouve vie! Ouah, pour de vrai, j’en ai des frissons dans la nuque… cette métaphore, je la trouve tellement puissante.

Premier enseignement: c’est notre propre gaz (celui contenu dans le premier briquet) qui nous alimente. Et ça, on l’a toujours en nous, même quand la flamme s’éteint. D’ailleurs j’aime bien son expression qui dit que les problèmes nous arrivent pour une raison et pour une saison. On peut toujours redémarrer, se relever, briller à nouveau.

Deuxième enseignement: dans ce cas, on a besoin d’une étincelle pour redémarrer, une étincelle qui nous est donnée par quelqu’un d’autre. On peut recevoir de l’aide.

« Aucun homme n’est une île » (John Donne)

Conflit de valeurs et choix du coach

Pourtant, j’observe que les praticiens de bien-être sont peut-être ceux qui ont le plus de mal à recourir aux services d’un coach. Pourquoi? Etant moi-même concernée, je dirais que dans les discours des coach business, souvent très formatés, on trouve surtout des tirades sur l’enrichissement, l’argent à tout prix et le bling-bling toute ferrari dehors. Bref, c’est le choc des cultures, et c’est très éloigné des valeurs qui animent en général les professionnels de bien-être. Je ne veux pas trop m’avancer, mais je dirais qu’on est davantage sur « changer le monde », améliorer la santé de nos concitoyens, diffuser du positif et faire un métier qui nous transporte. Finalement, des choses beaucoup plus altruistes que ce qui est proposé par les coachs classiques. D’où le fait que ça ne colle pas, voire même qu’il y a une certaine inimitié vis à vis de ces « gens-là » qui ne pensent qu’au fric et ne respectent rien. Je ne vous cache pas que dans mon parcours d’entrepreneurs, j’ai fait des rencontres plus ou moins heureuses et mes valeurs ont été régulièrement challenges par des personnes que je qualifierai de « sans foi ni loi ». Le pompon, ça a été en 2019, quand je suis tombée sur une pseudo coach qui en l’espace de 6 mois de sape a manqué de peu de faire couler l’entreprise. Et vous savez quoi? Ce sont bien mes valeurs et ma vision, solides, qui ont évité le naufrage. Donc ne les bradez jamais. Un coach ne devrait jamais aller à l’encontre de ce que vous êtes. Fuyez ceux qui ont des méthodes toutes faites qu’ils appliquent de la même manière à tous leurs clients. Ce sont les mauvais, plus bêtes que méchants, ils pensent avoir une solution miracle à proposer depuis qu’ils ont eu leur certificat de coach dans une pochette surprise.

Mais ce que je veux partager aujourd’hui, c’est qu’au delà de cette erreur de casting évidente (merci Gégé, elle se reconnaîtra), il existe bien des coach pour nous aussi, qui nous permettent de nous transcender, de déployer notre vision avec notre sensibilité personnelle et qui ne sont pas obnubilés par l’argent et les signes extérieurs de richesse. Des coach, qui au-delà des résultats de l’entreprise, vont vous accompagner dans VOTRE transformation à vous, personnelle, en une meilleure version de vous, ils vous ouvrent de nouvelles possibilités, avec eux, il n’y a plus d’obstacles mais un monde d’opportunités toutes plus belles les unes que les autres pour proposer vos services au monde.

Choisir un coach pour son entreprise

Une coach comme ça, j’en ai trouvé une en avril 2020 et je vous souhaite à vous aussi de rencontrer une personne qui va vous challenger, vous aider à vous dépasser et élargir votre vision des choses. Ce qui m’a le plus surpris, c’est qu’au lieu de rajouter des couches et des systèmes, le travail avec une vraie coach allège, épure, va à l’essentiel. Un exemple? Grâce à elle, j’ai enfin lancé le programme Propylée qui était en stand-by depuis plus d’un an car je n’osais pas me lancer: j’avais les chocottes! Et au vu des retours positifs, je me dis que ça aurait été dommage de ne pas le faire. Autre exemple? Je me remet enfin au sport, à force de voir ma coach autant investie, ça a fini par me décider.

Le meilleur sinon rien

Aujourd’hui, cette coach est pour moi une personne ressource. Je sais que si je suis bloquée, que je stagne, que je manque de motivation, il me suffit de rentrer à nouveau dans son énergie pour avoir cette étincelle qui rallume mon briquet! Etre dans l’énergie de la bonne personne compte davantage qu’avoir un coaching soi-disant « VIP », individuel. Pour l’instant, je ne me suis pas offert avec elle un coaching personnalisé, les tarifs ne sont pas les mêmes (ahah!) mais pour autant, les sessions de groupe qu’elle propose et les conseils individuels qu’elle donne sont bien plus transformateurs que ce que j’ai connu avec cette coach où j’avais des rendez-vous interminable sur zoom pour rien du tout.

Conclusion: choisissez les meilleurs pour vous! Il y a toujours une solution pour les approcher avec un petit budget: conférences, contenus gratuits, sessions et programmes en groupe, etc… Payer cher n’est pas gage de qualité. Un coach qui vous demande tout de suite de débourser 5000€ alors que vous n’avez pas pu tester ses services ou ses conseils d’une façon ou d’une autre est une arnaque. Aucun professionnel consciencieux ne procède comme ça!

Ensuite, il faut aussi être conscient qu’il va nous falloir changer de coach au cours de notre évolution, pour continuer à progresser, et ça c’est normal, ça ne remet pas en cause la qualité des personnes qui nous ont accompagnées et aidé à franchir des étapes.

Et vous, avez-vous déjà pensé à vous faire coacher? Accompagner? Qu’en avez-vous retiré? Est-ce que ça a été une bonne expérience?