Quelques pistes de réflexion pour utiliser les huiles essentielles de façon responsable
La production des huiles essentielles n’est pas sans impact sur notre planète. Effectivement les huiles essentielles sont naturelles, car elles proviennent des plantes, mais elles ne riment pas forcément avec écologie et développement durable. Alors, à quoi faire attention lorsque vous achetez vos HE ? Comment les utiliser tout en limitant les impacts sur l’environnement? Je vous propose quelques pistes de réflexion afin qu’huiles essentielles et écologie s’entendent comme deux faces d’une même pièce.
Quelques pistes pour commencer à faire rimer huiles essentielles et écologie : savoir où les acheter
Dire stop aux industries
C’est vrai, il faut l’avouer, avec les grands magasins en ligne d’huiles essentielles tout est (plus ou moins) facile. Le catalogue des huiles est varié, parfois il y a même plusieurs choix pour une même huile. Ces boutiques vous proposent même des synergies pour la beauté, pour le bien-être, pour soulager des maux et si vous en sélectionner une : votre panier est déjà pré-rempli.
Dans les parapharmacies, c’est facile aussi : les flacons sont alignés, le choix est là et le conseil… aussi selon les cas.
Mais voilà, comme tout produit proposé par la grande distribution il est très difficile et parfois impossible pour le consommateur d’en savoir plus sur la traçabilité des huiles. Parfois, des HE portant des labels différents et vendus chez des revendeurs différents, à des prix également différents proviendront d’un unique fournisseur et producteur.
Bref rien n’est véritablement limpide et nous nous retrouvons à acheter à l’aveugle.
Se renseigner sur la composition et l’origine des huiles
La composition des huiles essentielles est l’un des principaux critères auxquels il faut faire attention, celle-ci joue sur la qualité de l’huile et donc de son efficacité. Il faut en fonction de l’huile qu’il y ait une proportion précise des différentes molécules.
La composition en molécules actives de l’huile essentielle est directement liée à l’endroit où a poussé la plante de laquelle a été extraite l’huile essentielle et des conditions de culture. Si la plante a poussé dans de bonnes conditions et uniquement dans ce cas là, elle produira une huile essentielle dont sa composition respectera naturellement les critères requis — sans que le fournisseur n’ait besoin de faire des mélanges ou de réajuster d’une manière ou d’une autre.
Faire le choix d’une plante qui a pris le temps de grandir, de se développer, dans un milieu sain, sans pollution atmosphérique, sans être poussée excessivement aux engrais est primordial. Car c’est à la lumière douce du soleil, avec un apport en eau suffisant, sans ajout de pesticides ou autres produits toxiques qu’une plante produira une huile essentielle d’une qualité optimale.
Se tourner vers les petits producteurs
Pour avoir toutes ces informations, vous l’avez compris, le réflexe est de se tourner vers les petits producteurs. Eux seuls pourront vous dire :
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- comment ont poussé les plantes et dans quelles conditions ;
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- la détermination botanique de la plante, son chémotype;
- son usage traditionnel éventuellement
Bref, ce sont des passionnés qui prendront beaucoup de plaisir à vous transmettre leurs connaissances sur leurs huiles. Parfois, les analyses chimiques ne sont pas au rendez-vous: question de coût… mais n’est-ce pas le moment de laisser parler vos sens, de tester et de respirer ces HE?
Et ce n’est pas mission impossible, j’en suis la preuve. Pour réaliser mon défi et tester les huiles essentielles afin de créer les fiches, j’ai pris soin de toutes les acheter chez des petits producteurs et j’en suis ravie ! Tous proposent un paiement en ligne ou par correspondance et une expédition.
Je vous invite également à consulter la liste des petits producteurs que je mets à jour régulièrement.
Les huiles sont précieuses : apprendre à ne pas les gaspiller
Acheter chez un producteur qui fait attention à ses méthodes de production et d’extraction et qui garantit la composition de ses huiles essentielles n’est pas suffisant pour qu’huile essentielle et écologie fassent bon ménage. Voici trois conseils.
Conseil n° 1 : acheter de façon raisonnée
Eh oui, à qui cela sert-il d’acheter d’excellentes huiles essentielles produites dans le respect de la nature si nous même ne faisons pas attention à leurs utilisations.
Pour acheter de façon raisonnée, procurez-vous uniquement les huiles dont vous avez besoin. La « collection » n’est nécessaire que si vous en faites un usage professionnel et que vous pouvez donc les écouler avant qu’elles ne périment ou ne s’abîment.
Pour cela, je vous conseille lorsque vous souhaitez tester une huile essentielle de l’acheter en petite quantité afin de la tester. Ce premier test vous permettra de savoir tout simplement si vous la tolérez bien. Et si elle possède les effets désirés.
N’anticipez pas vos besoins. En effet, à un moment donné, vous pouvez avoir besoin d’une huile, mais peut-être que quelques mois après elle ne vous sera absolument plus nécessaire. Dans ce cas elle risque de finir dans le fond d’un tiroir…
Conseil n° 2 : être conscient des contre-indications
Avant de craquer sur une huile essentielle, ayez ou prenez connaissance des contre-indications.
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- Est-elle destinée à tous : les enfants peuvent-ils l’utiliser, les adultes, les personnes âgées, les femmes enceintes ?
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- Comment peut-on l’utiliser : par inhalation, par application sur la peau, par diffusion, par voie orale ?
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- Peut-on s’exposer au soleil après une application de cette huile ?
- Etc..
Ainsi, assurez-vous que les contre-indications sont compatibles avec l’utilisation que vous souhaitiez en faire.
Conseil n°3 : être curieux !
Eh oui être curieux permet de moins gaspiller ! Pourquoi me demanderez-vous ? Et cette question est légitime puisque plus on est curieux, plus on a envie d’essayer des choses. Oui, bien sûr, mais.
Mais en étant curieux avant d’acheter :
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- on se renseigne sur les huiles et leurs propriétés ;
- et sur leurs usages multiples: une huile essentielle bien sélectionnée peut servir à tant de choses qu’elle peut en remplacer peut-être 3 ou 4 que vous auriez choisies rapidement, en fonction d’un seul critère
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- on consulte l’application Plante Essentielle avec les fiches classées par propriétés pour déterminer en un clin d’œil l’huile essentielle qu’il nous faut… ou découvrir qu’on possède DEJA la perle rare qui réunit les indications que l’on recherche: pour ça, penser à enregistrer les HE que vous avez déjà chez vous en « favori » (la petite étoile)
Et vous, quelles sont vos astuces pour faire rimer huiles essentielles et écologie ?