« Vous en savez beaucoup trop »,lance-t-elle en disparaissant derrière la porte solidement close. La brûlure que vous ressentez sur votre peau est de plus en plus douloureuse. Vous versez le contenu de la gourde dont vous ne vous séparez jamais… un peu d’eau devrait apaiser vos souffrances, après tout cette gourde vous avait porté chance à Porto!
Des larmes vous montent aux yeux et la panique vous gagne: c’est pire. Vous renversez la bouteille d’huile restée ouverte dans des gestes désespérés pour apaiser la douleur à renfort de grands moulinets avec les bras… Ce qui provoque un bruit assourdissant dans le silence respectable qui régnait jusqu’ici. Comme encouragé par ces éclats, vous donnez de la voix : Au sec…. »
Oups, vous entendez le verrou de la porte et craignez que ce ne soit la cinglée de guide. Vous restez médusé au milieu de la pièce. Un homme entre brutalement et reste quelques secondes les bras ballants devant le spectacle pitoyable de vos bras rougis et de l’huile qui s’étend sur le sol.
— Et à quoi sert-elle ? Demandai-je.
— À différentes choses, que je te dirais. Mais pour l’instant je
voudrais savoir, Séverin, s’il n’y a rien ici qui pourrait tuer un homme.
Séverin réfléchit un moment, trop longtemps dirais-je, vu la
limpidité de sa réponse : « Beaucoup de choses. Je te l’ai dit, il en faut bien peu pour passer du poison au médicament ; à l’un comme à l’autre les Grecs donnaient le nom de pharmacon »
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Une citation de…
(non ce n’est pas Sean Connery)