ET BAM!
Un grand fracas retentit et la rose des vents se met à tourner sur elle-même comme si elle avait perdu le nord. Elle tourne de plus en plus vite. Tout devient flou autour et vous êtes obligé de vous abaisser pour ne pas perdre l’équilibre. Le marbre ondule, les couleurs se fondent et glissent comme du sable qui vous emporte dans ses profondeurs. Prisonnier de ce sablier géant, vous glissez avec les grains de sable vers une destination lointaine.
…
…
Impossible de savoir combien de temps s’est écoulé. Vous vous réveillez sur une felouque dans un port très animé avec vue sur la terre ocre au loin. Vous tenez dans votre main droite un rouleau de papier scellé d’un cachet de cire rouge. Vous le décacheter en prenant soin de ne pas l’abîmer. Il s’agit d’une lettre de mission signée de la main de Pêro da Covilhã lui-même ! L’un des explorateurs du monument que vous admiriez un peu plus tôt. Il vous explique, comme à un compagnon de route qu’il est retenu en abyssinie par le Négus et ne pourra pas honorer sa promesse de ramener en Europe un paquet précieux confié par M. Trismégiste rencontré autrefois à Nag Hammadi. S’ensuit des explications qui devraient vous permettre de mettre la main sur ce monsieur, qui apparaît comme un éminent scientifique si l’on se fie à la description.
Vous apprenez par la même occasion que vous êtes au Caire, sur le Nil.
Il y a tout de même un petit air de « l’avenir de la planète en dépend » dans cette missive datée de … quoi ?!!!
Si le papier semble de première fraîcheur, la date, elle a de quoi surprendre 5 juin 1499… Mais… nous sommes en 2019 ! Comment ce monsieur pourrait-il être trouvé 500 ans plus tard ?! Ma foi, c’est peut-être dans les pyramides que vous devriez aller l’exhumer d’un sarcophage, vous dites-vous un peu amer. Trop, c’est trop avec toutes ces aventures qui vous tombent dessus. Vous jetez rageusement cette fausse lettre de mauvais goût et partez à pied vous engouffrer dans les ruelles de ce qui ressemble fort à un souk oriental, bien décidé à dénicher un casse-croûte.
Bientôt, vous oubliez votre mauvaise humeur devant les sacs immenses débordant d’épices, les odeurs capiteuses et fleuries, les babioles dorées et tous ces objets dont vous ne devinez même pas l’usage. Tout à votre émerveillement, vous ne savez plus où donner de la tête. Vous vous laissez porter par cette marée humaine, bruyante et parfumée, qui vous bouscule et vous pousse toujours plus avant dans ce marché incroyable et..
Aïe !!!
Rendez-vous pour la suite au jour 8