Oui, en cas de petite baisse de moral, ça peut être une bonne idée. D’ailleurs, une branche du Qi Gong à laquelle j’avais eu la chance d’être « initiée » (c’est un bien grand mot, quand même) consiste à enlacer un arbre pour bénéficier de son énergie. Retour sur une petite expérience à tenter. Troublante.

Moi qui ait comme grande ambition d’inciter tous ceux qui passent sur ce blog à renouer un lien avec la nature, notamment en passant par l’intermédiaire des plantes pour se sentir mieux, je me devais donc de vous raconter cette expérience !

 

On regardait Charles tous les matins depuis 3 jours faire ses gestes amples, dehors, dans les premières lueurs matinales. Ce praticien de la médecine chinoise en impose par sa carrure : très grand, crane rasé, musclé, … Il nous a donc fallu quelques jours pour nous décider à lui poser la question, un soir, après une bière ou deux, quand tout le monde est détendu après la rude journée de marche sous le soleil. Il nous a expliqué qu’il pratiquait le Qi Gong.

 

Cet art ancestral qui nous vient de Chine consiste à pratiquer des mouvements visant à maîtriser la circulation du « qi », c’est à dire de l’énergie dans le corps. D’ailleurs, littéralement, Qi Gong signifie « exercices relatif au qi » ou plus joliment dit : « maîtrise de l’énergie vitale ». C’est donc bien plus qu’une simple gymnastique. D’ailleurs, on se rendait bien compte en observant Charles, que ça allait bien plus loin qu’une séance d’aérobic: il y avait de la grâce, de la précision dans ses gestes. C’est donc une approche corps-esprit, holistique, au même titre que le yoga par exemple.

Il nous a donc expliqué tout ça, et le lien qu’il y a entre la bonne circulation de l’énergie dans le corps, et une meilleure santé.

 

Cette « énergie » qui circule en nous, elle circule aussi en dehors de nous. Elle est partout. Et aussi dans les êtres vivants. Et dans les arbres. Il est donc possible de capter cette « énergie ». Je met le terme entre guillemets car en réalité, cette traduction du « qi » est très très inexacte. Il serait plus précis de le voir comme le « souffle vital », l’ « esprit ». Dans tous les cas, le qi est à l’origine de l’univers et relie les êtres et les choses entre eux d’après les croyances liées au taoïsme. Vous voyez qu’avec cette définition, selon vos croyances à vous et la perception que vous avez du monde, vous pouvez encore lui donner bien des noms. Ce que je trouve intéressant, c’est qu’il exprime bien cette notion d’interrelation entre tous les êtres vivants qui me tient à cœur.

 

Mais comment ressentir cette énergie ? Pour ma part, je pratiquais le Yoga à l’époque et j’ai eu maintes fois l’occasion de me rendre compte de la vérité et de l’efficacité de ces approches holistiques qui postulent que l’esprit influe sur le corps (stress, maladies psychosomatiques…) mais aussi l’inverse : on peut agir sur le corps pour modifier son état d’esprit. Cette possibilité d’agir sur le corps, la circulation de l’énergie à l’intérieur, et de ressentir un mieux être, j’en étais déjà convaincu.

 

Mais là, il proposait de « toucher du doigt » cette énergie vitale, ce qi, par l’intermédiaire des arbres. Il nous a offert un petit exercice. On a été seulement 3 à se prêter au jeu, tant ça semblait étrange, un peu loufoque peut-être. Mais qu’importe d’avoir l’air ridicule.

Il nous fallait d’abord choisir notre arbre. Il nous a conseillé une écorce lisse, pour ne pas se faire mal et plutôt un jeune arbre pour ressentir son mouvement.

Oui, parce que ce que je vais vous raconter n’est pas purement métaphysique.

Donc me voilà face à mon arbre, je pense que ça devait être un bouleau, je garde précisément le souvenir de son écorce blanche et grise. Mais on n’a pas gardé contact depuis. Bref, je dois l’enlacer, avec mes deux bras qui font le tour et se croisent, et me coller au tronc. Le but est de ressentir d’abord ses mouvements. Il y a un peu de vent. Même si c’est à peine perceptible, le balancement du houppier se répercute dans le tronc. C’est une bonne façon de débuter un tel exercice. Cela permet de se focaliser, de se concentrer sur ce qui anime l’arbre. Ensuite, comme pour le méditant, on va porter son attention plus profond. Il s’agit d’écouter, de ressentir la vie qui passe dans cet arbre. Là encore, rien de très farfelu en réalité puisque les gardes forestiers le font pour connaître l’état de santé des arbres : en écoutant le tronc- bon c’est vrai ils utilisent un stéthoscope- ils peuvent déterminer son état de santé grâce au bruit de la sève qui circule dans les vaisseaux. Et on se laisse aller à cette perception, comme dans une méditation, sans forcer et sans se laisser aller à la somnolence.

 

Et vous savez quoi ? On se sent vraiment bien après ça. J’ai recommencé l’exercice le lendemain et je me suis rendue compte que je n’avais vraiment pas envie d’enlacer certains arbres. Et j’ai ressenti le même bien-être après l’exercice. Par contre, je n’ai pas poursuivi une fois rentrée chez moi (tout ça, c’était en vacances). Pourquoi ? Vous vous en doutez : je n’ai pas envie de passer pour une folle. Mais j’ai trouvé une autre alternative, plus discrète et qui m’est plus naturelle. Je pose simplement la main sur le tronc. Ça vous est sans doute arrivé, non ? Certains arbres ont ce pouvoir d’attraction sur nous. On a envie d’aller les voir, de s’approcher, d’entrer en contact. Eh bien n’hésitez pas ! Rechargez votre « batterie » auprès d’eux, ils sont si généreux ! Et il y a pleins de techniques moins « bizarre » que celle que j’ai décrite dans l’article : poser la main en est une, mais vous pouvez également vous asseoir contre le tronc, ou simplement méditer à proximité. Il est important dans tous les cas d’y mettre de l’intention et de visualiser cette énergie qui circule et s’échange.

 

Merci Charles pour ce magnifique souvenir et cette précieuse initiation sous la douce bienveillance des arbres d’Auvergne.

 

 

 

 

 

    2 replies to "Stressé ? Faites des câlins à un arbre ! (Qi Gong)"

    • Clémentine

      J’aime beaucoup cet article.
      J’ai pratiqué un peu le Qi Gong et travaillé sur la médecine chinoise à la fac. C’était le début de nouveaux horizons pour moi, et, depuis tant d’année, je suis restée passionnée.
      L’enlacement de l’arbre, je connais, c’est très impressionnant. Tu sais parfois, je me sens comme dans le Seigneur des Anneaux, j’ai l’impression que les arbres vont bouger, parler, communiquer, c’est très étrange. C’est aussi pour cela que j’étais allée en forêt de Brocéliande, mais quelle déception j’ai trouvé un parc touristique avec des animations !!!
      Les arbres ont une force vitale incroyable, que j’admire et respecte.
      Les fleurs de Bach restituent un peu de cette énergie.
      Beau post, merci;

      • louzoutraveller

        Merci beaucoup Clémentine, comme je t’envie! Avoir travaillé sur tout ça à la fac! Ca m’aurait passionnée. Mais bon, ce n’est pas perdu qui sait, je m’y mettrai peut-être un jour. En tout cas je comprend tout à fait ce que tu as voulu dire par rapport au Seigneur des anneaux! C’est vraiment ça. Par contre, je n’arrive pas à ressentir quoi que ce soit dans les fleurs de Bach, et elles ne semblent pas fonctionner alors que sur d’autres personnes ça fait des miracles. C’est dommage, parce que j’avais suivi une formation là-dessus, mais malheureusement, je leur fais une confiance limitée. Pourtant j’adore le principe qu’il y a derrière, encore plus subtil que l’homéopathie.

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