– Il existe des normes pour les huiles essentielles, comme pour tout! Les revendeurs doivent s’assurer qu’il y a bien un minimum en % du total des molécules typiques de l’huile essentielle. Ce sont des fourchettes à respecter. Et ça, on le détermine grâce à la chromatographie.
– Donc il suffit que les molécules comme le terpinéol pour le Tea tree soient bien présentes en des quantités définies réglementairement pour être sûr d’avoir une bonne huile essentielle de qualité?
– Oui et non. C’est un indice de qualité, mais pas le seul. Et surtout ce n’est pas suffisant pour s’assurer de la qualité d’une huile essentielle. Par exemple, en laboratoire, on détermine aussi son point éclair ou encore on inspecte sa couleur.
– Pour la couleur, je peux vérifier à la maison. Par contre, pour la composition chimique et le point éclair, je ne vois pas…
– Il faut se fier à son odorat! C’est un excellent instrument de mesure une fois bien entraîné. Certaines personnes sont capables de reconnaître rien qu’à l’odeur des huiles essentielles adultérées!
– Adultérées? Comment ça? On parlait de mauvaise qualité, mais là, c’est autre chose?
– Adultérées, falsifiées, « traficotées » quoi. Oui, malheureusement ça arrive avoue-t-elle avec une mine déconfite. On trouve sur le marché des huiles essentielles qui n’ont rien de naturel: on a utilisé la synthèse chimique pour créer un bouquet de molécules qui ressemble à en tromper un chromatographe; On trouve aussi des huiles essentielles diluées ou encore des huiles essentielles auxquelles on a ajouté certaines molécules pour qu’elles passent le test du labo.
– Heureusement, il y a les labels!
– Ce serait trop long à détailler, et je ne suis pas une spécialiste de la filière, mais il faut savoir que la plupart des labels sont autoproclamés et que sur les autres, il n’y a pas forcément de contrôle. Acheter en direct du producteur reste la voie la plus simple pour avoir une qualité à prix raisonnable. Les circuits courts permettent de préserver les emplois et de valoriser les ressources locales. Mais c’est sûr que pour des huiles essentielles comme le Tea tree qui pousse en Australie, le choix est plus restreint!
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