Sur le chemin d’anse Trabaud depuis la baie des Anglais, l’espace d’un instant qui a duré plusieurs heures, des idées qui s’échappent au gré de l’énergie diffuse de La Chapelle des coolies*. Une rencontre, une réminiscence, la sensation de dire ce qui devait être dit et d’entendre ce qui devait être entendu. Etre très exactement là où on doit être.

L’homme dit: il faut saisir ce que la vie nous offre. Si on n’écoute pas, que l’on ne saisit pas la chance quand elle se présente, des malheurs en découlent. Comme au jardin. Si aujourd’hui, j’ai deux beaux concombres qui ont poussé, je les vois et je dis je reviendrai demain. Demain, ils ne seront plus là, mangés par les bêtes et l’homme oisif n’aura plus rien, il aura faim.

La femme dit: aujourd’hui, ton travail aura nourri les bêtes. Demain, d’autres concombres auront poussé et seront prêts à être cueillis. La vie te présente encore et encore ce qui t’es destiné, il n’y a pas une seule chance, il n’y a pas de malheur qui s’abat si tu n’es pas prêt pour le cadeau qui t’est fait. Ce qui t’es destiné t’attend.

L’homme répond: mais ils ne seront pas aussi beau!

La femme sourit: ils seront tels qu’ils doivent être…

 

Dans la vie, nous sommes nombreux à avoir peur de manquer, peur de rater une opportunité, de n’avoir pas assez ou d’être privé de quelque chose, de vivre dans une certaine urgence qu’on appelle « stress ». Cette mentalité du manque conduit aux guerres, à l’accumulation chez les uns et aux famines chez les autres. Cette mentalité du manque est contre nature. Quand on observe les plantes, elles continuent à pousser et à donner des fleurs et des fruits toujours plus gorgés de soleil. Elles ne se disent pas non, attend, je ne vais pas produire, ou je vais garder pour moi par peur de manquer plus tard! Elles n’ont pas ce réflexe de s’accaparer la ressource, de bloquer le cycle naturel des choses. 

Plus on tente de retenir, plus on bloque l’énergie de vie, et plus ce que l’on voulait à tout prix conserver nous échappe. Lâcher avec confiance est ce qui nous rend la vie belle, en ayant la douce assurance que l’univers veille. Ce qui nous est destiné, de toutes les manières, nous attend, quoi que l’on fasse, quoi que l’on pense.

Si vous pensez à quelque chose qui vous tient à coeur plus que tout, c’est que c’est pour vous. Ne créez pas de distance avec ce projet, cette relation, cette ressource que vous souhaitez dans votre vie: elle y est déjà. L’amour, l’argent, le travail de vos rêves est déjà là dans votre coeur. Aucune distance ne vous en sépare, aucune force de volonté et de poigne ne vous en rapprochera. Il n’y a rien à aller chercher, il faut lever les obstacles en vous. Plus on tente de s’accaparer, de garder, de s’approprier, de se battre pour… plus ça s’éloigne car on crée nous même cette distance en le voyant comme extérieur, comme quelque chose à conquérir ou à s’approprier. C’est comme ça que des guerres éclatent, que des crimes sont commis et que le monde ne tourne plus rond…

Ce qui fait rire votre coeur est à vous, est en vous est pour vous.

Inspirez un grand coup, lâchez en expirant. Ne cherchez pas à attraper ce qui est déjà là. Vous ne faites que l’éloigner en bloquant l’énergie qui vous relie.

Inspirez, lâchez en expirant. C’est déjà là. Certitude. Tout existe déjà, avec l’impatience d’être enfin matérialisé, de naître enfin dans la matière que vous façonnez.

Inspirez profondément la créativité dans l’air, sentez-la remplir de joie votre corps. Gratitude. 

Dans l’air, l’odeur de mandarine partagée avec le coeur, mêlée des herbes foulées. La pointe sucrée d’une canne mâchouillée. Une fleur de laurier rose, éblouissante, flamboyante attire l’oeil apaisé par le balancement des herbes. Le parfum de cette ambiance selon moi:

confiance-lacher-prise-foi

Synergie inspirée de cet instant (olfaction):

« Je lâche prise, J’attire ce qui est déjà là avec confiance. Gratitude. »

Dans une base de teinture de benjoin (je n’ai pas l’huile essentielle sous la main), comme un parfum

 

  • 3 gouttes d’essence de Bergamote
  • 2 gouttes de laurier noble (chémotype pauvre en cinéole)
  • 1 goutte de nard jatamansi

*les coolies sont les indiens « recrutés » comme main d’oeuvre après l’abolition de l’esclavage

A noter: le programme Aroma’stress est disponible toute l’année pour vous accompagner dans votre cheminement

    4 replies to "Tout est déjà là (aromathérapie subtile, lâcher-prise)"

    • Catherine

      Bonjour Cécile, bonjour à toutes vos lectrices et tous vos lecteurs,
      Un immense merci pour ce partage, et pour sa beauté qui résonne en plusieurs d’entre nous. C’est le temps du lâcher-prise puisque celui du renouveau. Tout ce dont on a besoin est en nous. L’écoute, l’observation et tant d’autres phases œuvrent à la découverte de notre sécurité et nos richesses intérieures. C’est le cheminement de toute une vie, où les âmes qui se ressemblent se réunissent pour qu’une autre synergie opère. Comme quoi, tout est synergie, rencontre, etc.
      Une petite précision : combien de gouttes d’absolue de benjoin doit-on compter comme base pour cette synergie d’HE de bergamote, de laurier et de nard/vétiver ?
      Beau cheminement à toutes et à tous, en compagnie de Cécile et des huiles essentielles notamment, Catherine

      • Cécile MAHE

        Bonjour Catherine, j’en ai mis autant que d’HE, car je n’avais pas d’autre support sous la main, j’en ai mis 6 gouttes, mais si j’avais eu une base parfum là sous la main ou un peu d’alcool, j’en aurais mis moins

    • Alileche

      Bonjour Cécile,

      c’ est vrai qu’ on essaie de s’ accaparer ce qui déjà là, et au passage on bouscule quelque chose, on donne une mauvaise
      image, un mauvais exemple, alors que, comme vous dites, ce qui nous est destiné nous attend.

      Ce que vous dites est une partie de moi-même: je le vis, je le suis, et c’ est ma version originale d’ accueillir et de laisser
      s’ accomplir le destin: vous m’ avez rappelé que c’ est ainsi que nous devons nous comporter.

      Maintenant Cécile, il reste à savoir comment soigner notre âme pour ne pas nous comporter en conquérants.
      Sinon on aura des remords, et il y aura un grand gâchis.

      J’ adore ces idées… Merci pour cet article très touchant.

      Yemmas

      • Cécile MAHE

        Merci Yemmas, pour ces mots différents, complémentaires, qui disent aussi avec clarté!

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