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Entre préjugés, méconnaissance et appréhension… petit tour d’horizon des principales voies d’administration des huiles essentielles.
Transcription texte (approximative)
Il existe trois grandes voies d’administration:
- la voie orale (absorption)
- la voie cutanée (application sur la peau)
- la voie atmosphérique (diffusion, olfaction)
Ces différentes voies ont TOUTES un intérêt!
Pourtant il arrive que l’on ait des préjugés par rapport à telle ou telle voie, notamment, avec l’habitude de prendre les médicaments conventionnels par voie orale (les pillules, les cachets, les sirops), on pourrait avoir l’impression que dans le cadre de l’aromathérapie (le fait de se soigner avec les huiles essentielles), c’est plus efficace par voie orale. Pourtant, ce n’est pas forcément vrai. Et bien souvent, c’est par la voie cutanée que l’on observe un passage le plus rapide des composés chimiques dans la circulation sanguine. Ainsi on a pu mettre en évidence que dès les premières minutes qui suivent l’application sur la peau, on retrouve les composés dans le sang!
Ca c’est extrêmement intéressant car ça veut dire que l’application par la voie cutanée d’une huile essentielle calmante, « déstressante » va pouvoir procurer un effet quasi-immédiat!
S’il fallait une preuve supplémentaire, on observe que 50 minutes à 1h après l’application, on expire des composés aromatiques, ce qui prouve bien qu’ils sont passés dans l’organisme. D’ailleurs, vous pouvez le vérifier en faisant une expérience toute bête, en appliquant une huile essentielle (diluée dans de l’huile végétale bien sûr!) sur la plante des pieds. Votre haleine va changer! C’est d’autant plus marqué avec certaines huiles essentielles particulièrement forte comme la menthe (attention, ne pas appliquer pure, elle présente de nombreuses contre-indications celle-ci).
Alors, quelle voie choisir pour une huile essentielle?
Selon l’huile essentielle et ce pour quoi on l’utilise, son efficacité pourra être plus ou moins importante selon la voie choisie. C’est pour cette raison qu’il faut se poser à chaque fois cette question, en ayant en tête un équilibre toxicité/ efficacité:
Par quelle voie cette huile essentielle va être à la fois la plus efficace et la moins « dangereuse (toxique) » possible pour mon organisme?
Clairement, chaque voie peut être efficace. La voie atmosphérique est la moins intrusive, mais par cette voie-là également les composés passent dans l’organisme et vont agir. Suivie de la voie cutanée. La plus potentiellement toxique étant la voie orale pour laquelle il faut prendre le plus de précautions et faire preuve de discernement (compatible avec mes soucis de santé? doses? fréquence? durée?). En général, on privilégie plutôt les deux premières voies pour les femmes enceintes et les enfants, en tout cas dans le cas des huiles essentielles qui leur sont autorisé. En dehors de ces cas là, pour les huiles essentielles qui sont agressives pour la peau comme les huiles essentielles riches en phénols, on pourra préférer les prendre par voie orale.
Les anglophones et la french aromathérapie
N’ayez pas de préjugés! Toutes ces voies peuvent être intéressantes à un moment ou un autre.
Alors c’est vrai que les anglophones appellent la « french aromatherapy » la façon que nous avons d’utiliser les huiles essentielles « per os » (par voie orale). Il faut savoir que chez eux, c’est une manière de faire qui est décriée, voire même diabolisée. Il existe des débats enflammés sur le net entre les pros et les contres.
Pour ma part, j’ai appris en France, et je considère cette voie là comme une possibilité, au même titre que les deux autres.
5 replies to "Les voies d’administration des huiles essentielles"
Merci pour toutes ces infos.
Avec plaisir Thi Binh 🙂
[…] » nouvelle originale […]
un grand merci pour ces précisions, car j’étais en quête d’informations sur ce sujet !
pouvez-vous en dire plus sur les précautions à prendre vis à vis des femmes enceintes et des bébés ? l’impact de l’utilisation des huiles essentielles sur leur santé ?
merci par avance et c’est vraiment intéressant ce que vous publiez 🙂
Bonjour Van,
merci pour vos encouragements, et je suis ravie que vous ayez trouvé quelques réponses. Je n’ai pas encore fait d’articles sur les huiles essentielles et les femmes enceintes + bébés, par contre, j’en parle dans les fiches téléchargeables gratuitement.
Globalement, sur les femmes enceintes et allaitantes, on évite les HE qui contiennent des lactones et des cétones (neurotoxiques, abortives). Pour les bébés, il faut être encore + prudent et utiliser les huiles essentielles les plus douces et seulement en cas de besoin, je pense au bois de rose, au tea tree spontanément, mais il y en a d’autres. Et évidemment, la diffusion doit se faire sur très courtes durée, pas d’absorption par voie orale et si application cutanée, c’est beaucoup plus dilué que chez les adultes.
Il faut aussi faire attention à ne pas appliquer à un endroit où le bébé va pouvoir sucer, lécher, etc. La limite indiquée, en général, c’est pas avant 6 mois. Et évidemment, il y a des HE interdites comme la menthe des champs, qui peut provoquer un réflexe laryngé mortel. Donc en fait, les HE chez les femmes enceintes, allaitantes et les bébés, c’est au cas par cas, il faut bien se renseigner sur l’he qu’on veut utiliser, le mieux est d’en parler au médecin/ gynéco/ pediatre si on n’est pas sûr.
Bon je me rend compte qu’une réponse en commentaire ce n’est pas top, ça demande un peu plus d’explications, je vais essayer de faire un article sur le sujet rapidement, car il y a de quoi dire. A bientôt!