Je me suis fait mal au pied. Je l’ai cogné violemment et bêtement (c’est toujours comme ça en même temps). A tel point que la douleur m’a réveillée plusieurs fois dans la nuit et que le lendemain matin, je ne pouvais plus poser le pied par terre, alors même que c’était le dessus du pied qui avait subi le choc. Direction les urgences ?
Sous prétexte que je voulais plutôt tester les huiles essentielles, et puis que c’était intéressant pour le blog, et puis que de toute façon on ne peut plus rien pour moi, que je suis une pauvre malheureuse et que mon pied va mourir- je suis toujours un peu excessive quand j’ai mal- j’ai refusé de me faire emmener aux urgences. De toute façon durant carnaval, ça doit être la folie. Et puis j’ai horreur des hôpitaux, de leur odeur, c’est limite phobique.
Soyons clairs, je ne vous encourage pas du tout à être aussi butés que moi car sans diagnostic précis, c’est quand même compliqué de savoir ce qu’il faut faire et appliquer. Mais dans l’hypothèse la plus pessimiste ou quelque chose serait cassé, de toute façon, il n’y a pas grand chose d’autre à faire que de prendre du repos et d’immobiliser un maximum.
Les huiles essentielles « réflexes » d’un coup violent
On pense tout de suite à mettre de la glace sur un coup, pour faire dégonfler et apaiser. Au niveau des huiles essentielles, c’est la Menthe poivrée qui a un effet froid qui apporte du bien-être.
La douleur ensuite doit être prise en charge par des propriétés antalgiques et anti-inflammatoires. Pas d’hésitation, c’est la Gaulthérie qui est d’une efficacité redoutable grâce à sa composition digne d’un aspirine.
Enfin, on pense à l’Hélichryse italienne, qui agit comme cicatrisante et anti-ecchymotique, elle va faire dégonfler et éviter les mauvais bleus.
Pas le temps de faire des calculs savant quand on a mal, je verse:
- une cuillerée à café d’huile de sésame
- j’ajoute 1 goutte de Menthe poivrée,
- 3 gouttes de Gaulthérie odorante (la Gaulthérie couchée est équivalente)
- et 3 gouttes d’Immortelle corse.
Je ne calcule pas de dilution dans ces cas-là et je ne peux que vous inciter à avoir en tête des ordres de grandeur pour les cas d’urgences. Ici, 7 gouttes pour 5ml, ça nous fait à peu près 7%, j’aurais pu être plus généreuse, mais ça fait un effet spectaculaire, c’est miraculeux. La douleur disparaît au cours de l’application. L’inconvénient, c’est qu’il faut renouveler, je dirais que ça lance à nouveau 2 à 3h après.
Le problème, c’est que je ne peux toujours pas poser mon pied, dès que je bouge, même avec les huiles, je souffre.
Pourquoi je préfère quand même les plantes
J’en parle peu, trop peu sur Plante Essentielle. A tel point que quand j’ai répondu à Catherine que pour l’occasion j’étais retourné à mes premiers amours, elle a du croire que je parlais des médicaments. En réalité, je parlais des plantes, les vraies, les fraîches qui poussent dans la nature. C’est avec elles que je suis venue à la phytothérapie puis à l’aromathérapie dans un second temps.
Et c’est à elles que je pense quand j’ai un « vrai » problème. En l’occurrence, la première qui m’est venue à l’esprit, c’est la Consoude qui est une plante fabuleuse réputée pour sa capacité à « ressouder », comme elle porte bien son nom, les os en accélérant la cicatrisation des fractures. Le problème, c’est qu’en Martinique, je ne connais personne qui en a au jardin. Mais ici, il y a une plante équivalente, oreille-mouton, réputée notamment pour les entorses.
Le problème avec les plantes, c’est qu’elles sont nombreuses à porter le même nom. Seul le nom latin fait foi, comme avec les huiles essentielles. Ainsi, mon ami est finalement revenu non pas avec la plante adéquate mais avec du guérit-tout. Ce qui est plutôt pas mal, puisque les cataplasmes de ses feuilles ont été très efficaces sur la douleur, autant que les huiles essentielles. Au point que je n’ai plus eu besoin des huiles essentielles dans la journée (j’ai horreur d’avoir le bandage la nuit).
C’est sûr, c’est moins élégant de porter un bandage que de mettre un peu d’huile invisible, mais c’est cette magie des plantes dont je voulais vous parler dans cet article aussi. Imaginez la facilité, les économies, la sécurité, le plaisir à avoir de telles plantes qui poussent dans votre jardin ou en pot dans votre appartement ! Imaginez un monde où on n’aurait plus qu’à se baisser pour ramasser ce qu’il nous faut pour nous soigner, être autonomes dans la plupart des petits tracas de santé qui surviennent ?
Les plantes soignent-elles ?
C’est une bonne question, n’est-ce pas ? Dans la plupart des cas, on considère que ni les médicaments ni les plantes, ni rien d’autres ne soigne. C’est le corps qui fait ce travail, se répare, régénère les tissus abîmés. Il fait ça tous les jours d’ailleurs. Tout ce qu’on lui apporte, y compris dans l’alimentation peut le soutenir dans cette tache. Ainsi, les plantes apportent des composés qui vont l’aider, comme les médicaments, mais elle ne font pas le travail.
Il est donc important de considérer ce qu’on apporte quand on choisit une huile essentielle ou une plante. Les huiles essentielles sont composées d’éléments volatils, assez légers pour se faire emporter par la vapeur d’eau lors de la distillation. C’est une toute petite fraction, très concentrée, de ce que contient la plante. Quand on utilise la plante directement, par contre, on a accès à d’autres constituants que son essence, comme les tanins, les alcaloïdes qui sont à l’origine d’un grand nombre de médicaments, des vitamines, des minéraux aussi et bien d’autres. C’est beaucoup plus riche qu’une huile essentielle seule d’une certaine manière. Mais aussi moins concentré, ce qui fait que certains ont vite fait de douter de l’efficacité. Mais quand le corps est en difficulté, il faut lui apporter une diversité dans laquelle il va puiser ce qui lui est nécessaire. C’est là que l’alimentation, mais aussi les tisanes et même dans certains cas des cataplasmes ont toute leur utilité.
Je voulais écrire ce petit article, non pas seulement pour partager ma synergie d’huiles essentielles antidouleur qui n’a rien de révolutionnaire, mais surtout pour vous dire de ne pas oublier d’où viennent les huiles essentielles et de planter ce que vous pouvez, aussi souvent que vous en avez la possibilité. Nos vraies amies, ce sont les plantes, pas les flacons et les emballages !
J’ai conservé une petite tige qui est dans l’eau. Elle a commencé à faire des racines et j’espère qu’elle se plaira à la maison, car la prochaine fois, je ne manquerai pas de lui demander un petit service si je me cogne encore quelque part 🙂
En attendant, mon pied va mieux même si j’attends un peu avant de retourner gambader, merci à tous pour vos gentils messages de soutien!
4 replies to "Douleur au pied : huiles essentielles ou pas ?"
Merci de partager ton vécu, tes expériences. Je suis très intéressée et ne rate pas une occasion de te lire.
A l’heure où je t’écris tu as sans doute repris tes balades. J’en suis heureuse pour toi.
Merci Lucile 🙂 Oh oui, je continue de gambader!
Bon rétablissement Cécile.
Merci Murielle 🙂 Je vais bien!