Après la phase de prise de conscience qui suit le déni (il faut bien atterrir un jour…), et sa longue litanie de peurs irrationnelles et de « Pourquoi ? » insolubles, a commencé à émerger quelque chose de positif (quand même!). Une vague d’énergie réellement palpable s’est invitée. Une vraie bouffée d’oxygène… enfin, c’est ce que j’ai cru.
Cet article fait suite à ceux-ci:
1- Le choc
2- Le déni et la tristesse
L’objectif est de décrire les émotions le plus fidèlement possible, de manière à ce qu’elles soient identifiables et de proposer une voie d’utilisation des huiles essentielles pour faciliter non pas leur « masquage » mais leur acceptation. Dans ce cycle d’articles, les phases du deuil telles que décrites en littérature sont identifiables.
La montée de l’énergie
J’ai d’abord senti le feu se rallumer au niveau du chakra sacré. Avec pour conséquence beaucoup de mal à dormir, mal en bas du dos et une énergie en excès à la fin de la journée qui a beaucoup perturbé mon sommeil malgré les massages à l’huile essentielle d’Ylang-Ylang. Cette énergie bienvenue après les événements et la fatigue, j’avoue, je l’ai accueillie malgré tout avec beaucoup de soulagement, un grand ouf. Même quand elle a continuer à enfler. Même quand elle s’est bizarrement invité dans mes rêves.
Moi qui ne m’en souviens jamais !
La puissance des rêves (un peu d’aide de l’inconscient?)
Je me réveille en sursaut, une image littéralement gravée sur la rétine. Il s’agit de l’illustration de cet article. Un homme aux cheveux longs, nu, très musculeux extirpe avec une force surhumaine (on aurait dit un Hercule de la mythologie grecque) une cage du sous-sol, au prix d’une immense fracture. L’impression qui se dégage est une force d’une puissance inimaginable accompagnée aussitôt d’une rage irraisonnée. Je me réveille d’un bond comme si j’avais mangé du lion, me sentant volée, spoliée de… de… de quoi ? La cage est vide. Impossible de me rappeler ce qu’il y a dans cette cage alors que c’est ce qui m’a mis hors de moi et fait lever du pied gauche. Que la cage soit vide. Bizarre, certains seront peut-être expert dans l’interprétation des rêves… pour ce qui est de la mienne, les derniers jours ont été si difficiles, que mon animus s’est réveillé et a décidé d’aller voir ce qui se cache « par-dessous ».
4- La colère
Je me débat avec ma colère. Après le choc, le mal en bas du dos, j’ai eu cet épouvantable pic au cœur. Puis c’est redescendu. Vers le foie, l’estomac. Une colère que je ne digère pas. Comme une vague qui monte par dessous, une lame de fond qui laisse la surface intacte. C’est une énergie puissante. La tentation de la laisser monter est grande, de profiter de cet élan de vie.
Je sais que c’est une non-solution. Mais je laisse la vague gonfler et maintenant elle explose à la surface en mille éclats d’écumes. J’existe en petits morceaux. Ils sont tous là et en même temps aucun n’est là, pas à sa place en tout cas.
J’ai laissé la colère me disloquer. Je tempête, je fulmine, j’exècre et j’invective des fantômes. Je tourne et je vire en furie. Trop d’énergie. Une énergie impossible à canaliser à ce niveau. Elle m’use, me consume. Dans mes moments de lucidité, je me dis « vite pardonner ». Mais trop de rancune, je ne peux pas le faire au fond de moi, j’ai envie de tout casser, de tout déchirer, de tout incendier.
Tout brûle en moi et devant mes yeux. Tous les coupables sur le bûcher, la moitié de l’humanité. Ma raison est partie se ranger au placard. D’elle-même elle a démissionné devant l’ampleur de la déferlante. Tous aux abris. Le feu qui brûle est une énergie dangereuse, incontrôlable. Tout l’alimente, tout est prétexte à jeter au brasier quelques tisons soigneusement sélectionnés. Ca pique, ça fait mal, tout n’est que rouge sang. Ca monte du ventre et ça se bloque à la gorge. Les mots restent au fond. Il n’y a plus de mots pour une telle colère. Elle se nourrit de toutes les frustrations, de tous les compromis, de tous les jamais dit, des espoirs sont permis et des rêves pas accomplis. Elle est plus qu’une colère : un désespoir a muté, tel un alien de film d’horreur, la bête est démesurée.
Après deux jours de pareil traitement, mon corps tremble, des soubresauts, des larmes, des nausées. La diarrhée. Tout mon corps tente de rejeter quelque chose, mais quoi ? J’implore, au nom de toute la pitié du monde pour que quelqu’un vienne me consoler. Je n’en peux plus physiquement, je me vide. J’ai tout donné. J’ai donné sans rien retenir. J’ai le cœur lacéré, arraché de la poitrine. Les derniers râles. J’hésite dois-je tout lâcher ou tenir le coup ? Si je lâche prise qui viendra me ramasser ? Qui m’aidera ? Qui m’aimera ? Est-ce que c’est le moment où je craque ? Où je me sens faible ?
Allez, un peu de lucidité, la diarrhée, cette colère, cette douleur au niveau du foie, de l’estomac, les reflux gastriques. Je tente ma chance avec l’huile essentielle de basilic grand vert avant qu’un nouveau tour de ce manège infernal ne me reprenne contre mon gré. Comment ai-je pu me laisser autant souffrir alors que j’avais ma sauveuse à portée de main ? Je crois qu’il faut être masochiste pour en arriver à un tel point !
Quelques gouttes en application sur le ventre pour stopper les manifestations physiques. Puis l’olfaction au flacon pour explorer cette colère plutôt que la subir.
Les jours suivants permettent un bilan certes douloureux mais plus mesuré, beaucoup moins dégradant physiquement.
Si vous sentez la colère monter, facile à dire, mais réagissez face à cette énergie particulièrement destructrice. C’est une énergie brûlante, qui consume. La colère est nécessaire après la phase de déni, mais elle ne doit pas s’étendre et ravager tout ce qu’on a construit psychiquement parlant. Elle doit être entendue, validée, mais contenue dans son expression pour être créatrice de quelque chose.
L’huile essentielle de Basilic Grand vert
Choisie au départ pour ses propriétés digestives face aux ravages de la colère, du ressentiment, de la haine, cette huile essentielle s’est avérée pour moi une excellente alliée en olfaction au flacon pour « trier », c’est à dire finalement permettre la digestion des sentiments. Ce qu’on garde, ce qu’on jette, ce qui nous appartient, ce qui ne nous appartient pas. Ce qu’on transforme aussi.
Cette huile essentielle a la réputation d’apaiser les peurs, les crispations, notamment dans le plexus solaire qui est très lié à nos peurs sur notre identité : qui suis-je seule ? qui suis-je si je ne suis plus en couple ? quels sont mes projets? Il y a un travail de redéfinition à effectuer dans lequel j’ai trouvé que le Basilic GV apportait beaucoup de clarté.
Alors, que contenait cette cage vide ? Vous avez deviné ? Ou le mystère reste entier…
8 replies to "La colère| des huiles essentielles et des émotions (partie 3)"
Bonjour, je souhaiterais savoir comment pratiquer la méditation olfactive ?
Est-ce que c’est en respirant seulement 2 ou 3 fois directement au flacon ou sur un tissu? Où est-ce que c’est pendant plusieurs minutes?
Merci
Sandrine
Bonjour à toutes et tous, gros problème de plexus solaire, je me fait vampiriser par moment je me retrouve donc sans énergie….. Et j’ai aussi énormément de colère en moi du coup cette nuit j’ai. Passer 1 nuit à dormir 3 heure et à libérer….. Mais en sentant toujours la colère ou des énergies…. Pas top quoi…. Je sais plus quoi faire…. Je sais que je doit apprendre aussi à poser mes limites et à me protéger…. A ne pas avoir peur etc…. Mais c’est pas simple punaise….
Bonjour Maeva, courage, vous avez plein pouvoir sur vous même. Personne ne peut vous vampiriser si vous décidez que ce n’est plus le cas. N’hésitez pas à utiliser les huiles essentielles en olfaction pour vous recentrer et favoriser un bon sommeil récupérateur
Bonjour Cécile,
C’est avec un peu de retard que j’ai pris le temps de lire tes articles en totalité sur ton expérience vécue. J’ai découvert tes articles exceptionnels dans la description de ce que tu as ressenti à chacune des étape. (Tu devrais écrire un livre d’ailleurs !!!).
Je voulais te rappeler que tu peux venir passer quelques jours chez moi dans la Drôme au milieu des lavandins qui sont en fleurs en ce moment et je voulais aussi savoir si tu continuais ta formation sur les HE et les émotions et à quel moment je pourrais m’y inscrire car j’adore ton approche totalement humaine et profondément sincère ! Je reste ta dévouée élève car ce que j’a appris de toi me sert beaucoup. Je n’avais pas creusé encore sur les émotions et je découvre à travers tes articles que la aussi tu peux tellement m’apporter surtout lorsque l’on sait que la maladie est souvent générée par les émotions si mal comprises et si mal gérées… Je crois que tu vas mieux à travers les articles que tu publies et j’espère que ta nouvelle vie avec tes copines HE te rend heureuse. Edwige
Bonjour Edwige,
Merci pour ton message. Par rapport aux émotions, je ferai un webinar spécial pour les élèves ou peut-être une vidéo enregistrée car en ce moment la connexion internet n’est pas top. Mais ça m’embête j’aimerai bien qu’on fasse ça en direct. Je manque encore de clarté sur la fin de la saison, mais je retiens ta proposition si je descend plus au sud. Je reste une bretonne qui aime bien voir la mer et les cotes escarpées du Finistère 😀
Super votre partage. Je me suis reconnue à travers lui, pour l’avoir vécu il y a 2 semaines. Je ne suis pas passée par le rêve, plutôt la réalité est venue à moi en toute conscience.
Cela a commencé par les toilettes sans diarrhée toutefois , puis une violente douleur est apparue au niveau pelvien, J’avais des contractions comme pour accoucher qui me poussaient à me rendre au toilette pour les expulser. ( J’ai 83 ans ) . J’ai appliqué sur le ventre l’huile de basilic exotique cela a aidé à calmer les contractions. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit, aussi à 4 heures du matin je me suis mise 2 gouttes de petit grain bigarade sur le plexus et enfin j’ai pu m’endormir.
Actuellement je travaille avec l’huile » Elemi . » du docteur Pénoël. Grace à ses lunettes particulières pour mieux utiliser les effets des huiles en olfactif, Elemi accomplit sur moi un super travail. Dès que je la respire elle va droit au cœur. Je ressens une extension dans toute la poitrine( comme une libération ) très agréable à vivre , puis doucement elle descend dans le ventre. pour poursuivre son travail d’ouverture et de délivrance. Parfois elle remonte à la gorge ou au plexus, tout est lié n’est -ce pas !
Pour moi Elemi est une huile remplie d’amour comme notre Mère la Terre pour ses enfants.
Elle aide la femme à se réconcilier avec elle même pour mieux accueillir ses blessures profondes refoulées depuis des vies et des vies , et permettre enfin à son féminin de jaillir des profondeurs de ses entrailles où elles se sont cachées . Aujourd’hui, le temps est venu où la conscience émerge de la peur, du jugement, pour permettre aux mémoires ancestrales de se libérer de nos entrailles..
Ainsi la Femme renaît à la VIE !
Je souhaite à toutes les Femmes de vivre cela avec Elemi ou pas…
Geneviève
Bonjour Cécile!!!
Je ne t’oublie pas, je suis tes publications dans le temps qui m’est imparti!!!
Une question : Pourquoi le Basilic Grand Vert au lieu du Basilic Exotique???
Pour ma part, j’utilise ce dernier cité, et je suis ok avec toi, le Bacilic Grand vert ou Exotique est un excellent rééquilibrant tant au niveau physiologique que psychique… Aussi, la voie olfactive est très intéressante… Je citerai également la Bergamote (rien que la voie olfactive car photosensibilisante « je sais que tu le sais, précision pour ceux qui lisent ce commentaire », ou même simplement poser le flacon sur le plexus solaire, communication énergétique par ondes électromagnétiques), celle-ci permet le passage et la pacification des émotions perturbatrices du plexus solaire vers la réception apaisante dans le cœur… Expérience avec mon ami Gilles Fournil créateur de l’Olfactothérapie…
Merci Cécile, j’ai apprécié ton article!!! Belle continuation!!!
Tout simplement parce que c’est celui que j’ai sous la main. Je n’ai qu’une dizaine d’HE avec moi en déplacement. Bon allez, j’avoue plutôt une douzaine ahaha
Merci pour tes différents retours, c’est vraiment très intéressant ce partage d’expérience