Encore aujourd’hui je ne cesse d’être surprise et émerveillée par la puissance d’action des huiles essentielles. Je continue d’expérimenter et de découvrir de nouvelles voies de guérison des blessures, notamment psychologiques.
Cet article fait suite à celui-ci : 1-Le choc
2- Le déni
En transit au moment du choc, je n’ai fait que continuer sur ma lancée, comme un automate, comme une locomotive lancée à plein régime et qui ne saurait pas s’arrêter.
Ca a duré une semaine. Une semaine de déni complet, à avancer avec le frein à main, à forcer sur la machine, voyant bien que je n’arrivais plus à grand chose, jusqu’à ce qu’un matin, je me décide à reprendre la méditation. Ou plutôt, la méditation a décidé de me reprendre.
Je me suis sentie immédiatement apaisée. Je me suis félicitée de cette bonne habitude reprise et je suis passée à autre chose, avec toute la force mentale du poisson nommé Doris dans Nemo qui n’a pas son égale pour l’amnésie…
Mais quelques heures plus tard, tout s’est débloqué. J’ai fini par réaliser émotionnellement ce que mon cerveau avait bien enregistré il y a 7 jours. Je me suis littéralement effondrée. Désemparée par cette soudaine prise de conscience. Le déni d’une situation a ça d’extraordinaire, c’est qu’il nous permet de continuer à faire comme si de rien n’était. Difficile dans ces conditions de choisir une huile essentielle adaptée, puisque pour le centre de commande (merci le cerveau), tout est sous contrôle et tout se passe à merveille (mais oui bien sûr). On se rend évidemment compte que quelque chose ne tourne pas rond : difficulté à se concentrer, difficulté à se motiver, accès soudains de vague à l’âme… mais on met ça sur le compte de la fatigue, de l’encaissement du choc, et « on gère ». Si vous vous reconnaissez dans ce portrait, action urgente requise car….lorsque le barrage s’ouvre brutalement, c’est la débandade. Plus on tarde, plus les émotions arrivent avec violence.
(je n’ai pas écrit mon ressenti à ce moment là, juste avant de recourir à l’HE)
3- Tristesse
En ayant fait mes bagages trop rapidement, je n’ai pas sélectionné véritablement les huiles essentielles que j’ai emportées au Portugal. Je n’étais pas tout à fait présente il faut dire. L’instant présent a du se faire la malle quelque part entre le choc et le déni. J’ai déballé autant de papier de soie que nécessaire pour retrouver l’Ylang-Ylang, mais pour les autres, ça s’est fait au petit bonheur la chance. Je me sens désemparée, car je n’ai pas le soutien que j’aurais souhaité avoir avec une huile essentielle de Rose qui m’a déjà sortie de ce type de situation avec douceur.
Je les passe en revue une à une et je m’arrête sur le Sapin pectiné. Cette huile essentielle, à ce moment-là me « parle ». Je suis un peu sceptique, car j’aurais préféré une odeur plus douce, plus florale, plus « cocooning » que cette forte odeur de résineux. Mais il faut savoir faire confiance à son instinct et j’en verse une goutte sur ma manche.
En reniflant, j’ai un instant de rejet, je perçois une odeur plus proche de la térébenthine que de l’odeur réelle de cette huile essentielle. Elle me pique les narines, mais… je renifle à nouveau. Elle m’apaise. Elle prend soin de moi et de mon cœur blessé. J’ai moins froid (je me rend compte que je grelottais). Je retrouve sa véritable odeur. C’est étrange, car souvent j’ai conseillé aux personnes qui souffrait de deuil ou de rupture de remplacer la Rose par le Géranium rosat, moins coûteux. Or on a ici une huile essentielle extrêmement utile, relativement bon marché, associée elle aussi au chakra du cœur et qui a une action réconfortante.
Elle nous chuchote à l’oreille que tout va bien et que le monde continue à tourner. Le changement qui s’opère dans mon humeur est radical. Je m’assois confortablement et me met à écrire cet article (bien plus posé que le précédent, merci le Sapin). Elle apaise mais sans endormir, elle semble nous dire « je suis là, pour soutenir mais pas pour être dans la complaisance ». Elle secoue gentiment mais fermement : elle ne veut rien entendre des bonnes excuses ou des explications ou des atermoiements. Elle ne vient pas panser les blessures, mais apporte l’énergie nécessaire pour les dépasser. C’est un soutien appréciable, un tronc vigoureux et protecteur sur lequel se reposer.
Huile essentielle de Sapin pectiné
En cas de tristesse, de sentiment d’être rejeté, de trahison, les huiles essentielles comme le sapin pectiné vont permettre de lutter contre la fatigue et de ne pas sombrer dans la mélancolie. On pourrait également envisager la Pruche, le Mélèze ou encore l’Epinette noire par exemple. Il me semble qu’elles pourraient avoir un effet similaire. Et vous ? Quelle huile essentielle vous soutient quand la tristesse s’invite ? Etes-vous capable d’identifier ces différentes phases « classiques » (déni, marchandage, etc.)? Pour ma part, elles n’arrivent pas forcément dans le bon ordre, mais si l’ordre du monde était linéaire, ça se saurait 🙂
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PS: suite à vos nombreux messages de soutien, je tiens à préciser que je vais bien, même si il est évident que j’ai connu des jours meilleurs, car on n’est pas ici dans la fiction mais dans la vraie vie. Les textes sont écrits sur l’instant afin de capturer ces moments d’émotions, ces variations subtiles qui surviennent, et où on peut distinguer l’angle d’action d’une huile essentielle. Je les retranscris ici au mieux (eh eh j’écris toujours sur papier) pour rendre l’utilisation des huiles essentielles accessibles et profitables à tous. Je les publie avec un décalage d’une dizaine de jours, ce qui me permet de prendre du recul par rapport aux effets des essences choisies et à leur réel apport. En clair, je vous passe les ratés et les erreurs de castings #ongagnedutemps
14 replies to "La tristesse| des huiles essentielles et des émotions (partie 2)"
Bonjour Cécile, j’ai une préférence pour L’HE de Pruche et Ciste Ladanifere..
Fabienne
Merci pour ce retour Fabienne!
CouCou Cécile!!!
J’acquiesce 100% pour l’huile essentielle de Pruche, car je l’ai expérimentée jadis, en période psychiquement difficile, elle permet vraiment de lâcher prise, d’ailleurs utilisée pour l’accompagnement des mourants!!! Elle aide aussi lors de douleurs physiques fortes… C’est du soleil en bouteille!!! Tu cites pour remplacer la Rose : le Géranium rosat, moins coûteux; je pense aussi à l’huile essentielle de Bois de Rose qui aide en cas de dépression, asthénie psychique, néanmoins au niveau olfactif le Géranium rosat se rapproche plus du parfum de la Rose!!!
Certes, notre sensibilité olfactive dirige aussi le confort de nos choix!!! Pour moi, et en ce moment, car, nous sommes en mouvance constante, c’est la Litsée citronnée pourtant, je ne suis ni angoissée, ni en dépression, et pas d’insomnie, cette H. E. me donne un équilibre de confort olfactif, j’avoue malgré tout avoir une tendance hyper active, mais cela n’est pas pathologique…
Encore une fois, un très bel article, merci Cécile!!!
Bonjour Chrys, ça faisait longtemps 😉
Merci pour ce retour sur la Pruche que je pensais bien au moins aussi utile. Bonne idée pour le bois de rose, je serai curieuse d’un retour car je ne l’ai pas sous la main, mais je trouve l’arome plus pauvre (très « mono-molécule avec le linalol) et moins intéressant sur le plan psychique mais c’est peut-être un a priori infondé
De tout cœur avec toi Je t’envoie plein de good vibes d’île à île. Prends bien soin de toi
Merci Amanda 🙂
Le cèdre avec son.côté majestueux me calme quand je dois affronter une réunion que je vais savoir houleuse
Avec la verveine citronnée
Le patchouli me calme bien aussi, avec l orange (apaisant)
Mon gri gri reste le santal qui m enveloppe et cocooone (avec une pointe de yuzzu) cheres mais sur moi, ces odeurs me font du bien
Cecile, tu nous a tant appris et donné (avec cette année de cours) à nous de prendre soin de toi !
Je t envoie plein d énergie et d amour, pour que tu puisses te relever et repartir
Courage
Tes élèves sont là…
Merci Corinne pour ton partage et ton message. Ce soutien est inestimable, merci à tous d’être là
Merci Cécile d’avoir partagé avec nous ce ressenti parfois si difficile à décrire en période de grand désarroi.
je t’envoie tout mon soutien plein d’ondes positives
Francine
Merci Francine pour ton soutien 🙂
merci Cécile ,j’ai l’impression de me lire : Le Mélèze me donne le courage ,Le petit grain de bigarade me fait sourire ,La marjolaine a coquille m’apaise et me réconforte,Le citron me donne le peps
la méditation m’harmonise ,
Merci a vous
Merci Claudine, tu as déjà tes chouchoutes 😉
Merci Cécile pour ce partage honnête et sincère (qui en douterait quand on te connait un peu). Ton témoignage fait remonter en moi certains épisodes de ma vie…où je n’avais pas d’HE pour retrouver « mon île » au centre du silence… Avec toi dans cette traversée.
Merci Michel, j’aime beaucoup cette image d’île… c’est exactement ça, retrouver la plus petite partie du tout, intacte et émergée